Puff interdite en france : ce que change la nouvelle réglementation française en 2025

En 2025, la France franchit un cap décisif dans sa politique de lutte contre le tabagisme, une problématique de santé publique majeure. Face aux risques liés au tabac, le gouvernement renforce son arsenal législatif pour réduire la prévalence du tabagisme, notamment chez les jeunes.

Pour cela, plusieurs lois ont été adoptées, visant à encadrer plus strictement l’usage du tabac et des alternatives comme la e-cigarette. La puff interdite en France constitue la mesure principale de ce dispositif.

Cette cigarette électronique jetable, souvent perçue comme un gadget, a connu un essor fulgurant auprès des jeunes, suscitant de vives préoccupations sanitaires et écologiques.

S’inscrivant dans une stratégie globale de santé publique, la nouvelle règlementation vise à protéger les jeunes contre l’effet de la puff sur la santé, la dépendance à la nicotine et à réduire l’impact environnemental de ces produits jetables, tout en promouvant des solutions de sevrage durables et encadrées.

L’objectif est clair : bâtir une « génération sans tabac », c’est-à-dire une génération qui ne commence jamais à fumer et évolue dans un environnement protégé.

Une Interdiction justifiée par l’effet de la puff sur la santé et l’environnement

Les puffs, apparues en 2021, doivent leur succès à leur facilité d’utilisation, leur design attrayant et leurs arômes sucrés. Fraise, pastèque, cola ou bubble-gum séduisent particulièrement les adolescents.

Ces cigarettes électroniques jetables ont rapidement conquis le marché français, notamment chez les jeunes, inquiétant les autorités par leur accessibilité et leur impact.

Une étude de Santé publique France indique qu’en 2024, 13 % des collégiens et 18 % des lycéens avaient déjà expérimenté la puff. À titre de comparaison, seulement 4 % utilisaient une cigarette électronique rechargeable.

La composition des puffs est mal contrôlée. Selon l’ANSES, plus de 60 % des produits sur le marché français ne respectaient pas les normes européennes en 2023. Certaines contenaient jusqu’à 5 % de nicotine, au lieu de la limite de 2 %.

Ce non-respect des seuils réglementaires expose les jeunes à un risque élevé de dépendance à la vapoteuse. En plus de la nicotine, ces dispositifs contiennent aussi des substances chimiques parfois toxiques.

L’effet de la puff sur l’environnement est également très préoccupant. En 2024, plus de 15 millions de puffs ont été consommées, générant environ 45 tonnes de déchets plastiques et électroniques, notamment à cause des batteries au lithium non recyclées.

Face à cette double urgence — addiction des mineurs et pollution croissante — l’interdiction des puffs apparaît comme une réponse forte, en cohérence avec les objectifs de santé publique et de protection de l’environnement, d’autant plus appuyée par les résultats d'études sur la santé des utilisateurs de la vapoteuse.

Face à la vente de puff en France, l’État durcit le ton avec des sanctions inédites

Entrée en vigueur le 24 février 2025, la loi concernant la puff interdite en France, s’insère dans un plan national ambitieux visant à réduire le nombre de fumeurs. En 2024, près de 25,5 % des adultes fumaient régulièrement, et 27 % des jeunes de 17 ans déclaraient fumer quotidiennement.

Pour lutter contre cette situation, le gouvernement a mis en œuvre plusieurs mesures :

• Plus de 400 000 hectares d’espaces publics sont désormais sans tabac, notamment autour des écoles.

• Le prix du paquet de cigarettes a augmenté de 80 % entre 2018 et 2025, réduisant la consommation de 15 %

• Plus de 15 000 contrôles de vente ont été réalisés en 2024 pour restreindre l’accès des mineurs.

•La distribution de tout dispositif électronique non rechargeable, y compris la puff, quelle que soit la marque ou la saveur est désormais strictement interdite.

Sur ce dernier point, l’Etat se montre particulièrement ferme. En effet, la vente de puff en France pourra vous conduire à des sanctions lourdes : jusqu’à 100 000 euros d’amende pour une première infraction, et jusqu’à 200 000 euros en cas de récidive. Une suspension de licence ou la fermeture du commerce peuvent également être ordonnées.

La DGCCRF a mené plus de 3 000 contrôles en 2024. Le taux d’infraction détecté était de 8 %. Un commerçant de Lyon rapporte avoir retiré toute sa gamme de puffs en un week-end, par souci de conformité et de santé publique.

La loi puff fait l’unanimité mais prudence…

Les professionnels de la vape soutiennent globalement la loi puff, estimant que la vapoteuse jetable rend les jeunes rapidement dépendant et qu’elle est, de surcroît, polluante.

Néanmoins, ils appellent à une régulation différenciée pour les dispositifs rechargeables, plus adaptés au sevrage.

Leurs principales revendications sont les suivantes :

• Distinguer clairement puffs jetables et systèmes ouverts rechargeables.

• Reconnaître les produits de vape de qualité comme outils de réduction des risques.

• Encourager l’innovation pour des produits responsables et durables.

Le Collectif des Acteurs de la Vape (CAV) estime que la puff interdite en France représente une avancée, mais souligne l’importance de ne pas freiner l’accès à des dispositifs encadrés et efficaces pour arrêter de fumer.

L’avenir de la réglementation pourrait inclure :

• Des normes européennes plus strictes sur la fabrication et la traçabilité.

• Une certification qualité obligatoire pour tous les dispositifs mis sur le marché.

• Une fiscalité différenciée favorisant les produits rechargeables.

• Une grande campagne nationale de sensibilisation, ciblant particulièrement les jeunes.

La France pourrait s’inspirer du modèle australien, où une politique éducative ambitieuse a fait chuter le taux de vapotage chez les mineurs, passé de 17 % en 2018 à moins de 6 % en 2024.

Une vape plus responsable et durable en 2025

La France amorce un tournant décisif pour protéger les jeunes et l’environnement. L’interdiction de la vente de puff en France s’inscrit dans une politique de santé publique rigoureuse et réactive.

Cependant, la puff interdite en France ne doit pas être une fin en soi. Une régulation intelligente, différenciant les produits nocifs des dispositifs de sevrage utiles, est essentielle pour construire un avenir sans tabac.

Le succès de cette transition dépendra de l’engagement des pouvoirs publics à équilibrer prévention, innovation et accompagnement. Une politique de vape responsable est désormais indispensable.

Et vous, que pensez-vous de la loi puff ? Partagez votre avis ou abonnez-vous à notre newsletter pour suivre toute l’actualité de la vape en France.

Sources :

Sources institutionnelles

Santé publique France – données sur le tabagisme en France.
Ministère de la Santé – communiqués sur la politique antitabac.
Assemblée nationale / Légifrance – LOI n° 2025-175 du 24 février 2025 visant à interdire les dispositifs électroniques de vapotage à usage unique.
DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).

Contexte international

OMS (Organisation mondiale de la santé) – rapport 2023-2024 sur les produits de vapotage.
Gouvernement belge – Interdiction des puffs en Belgique (entrée en vigueur en 2023).

Presse & médias spécialisés (mention indirecte, pas de citation littérale)

Le Monde, Le Parisien, Libération – actualités sur la vape en France.
VapingPost – pour les réactions des professionnels du secteur de la vape.

Données & rapports

Étude du CNCT (Comité national contre le tabagisme) sur les puffs et les jeunes.
Collectif des Acteurs de la Vape (CAV) – pour les prises de position du secteur.

Publié dans: VAP’LÉGAL

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